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La cuisine américaine

Une comédie qui nous plonge au coeur des cuisines d'un quatre étoiles français

La cuisine américaine
La cuisine américaine

Comédie de Jean-Yves Pitoun - 1998
Avec Eddy Mitchell, Irène Jacob, Jason Lee
Durée : 1h32
Sorti en salle octobre 1998

Synopsis

Un jeune cuisinier de New York fraîchement viré de la Marine américaine se retrouve à Dijon dans le prestigieux restaurant de son idole, Louis Boyer (Eddy Mitchell), chef irascible et néanmoins génial.
Tout le monde doutant qu'un Américain soit capable de faire de la bonne cuisine, c'est avec le sourire qu'il répondra aux remarques impertinentes de la gentille fille du chef (Irène Jacob, bien sûr): «T'as acheté du ketchup? Pas besoin, j'en ai toujours sur moi.» Très drôle. La toujours gentille fille du patron va finalement se laisser séduire par les saveurs de l'immigré, facteur d'intégration parfait puisqu'ils reprendront en amoureux le restaurant du père. Happy end. Le hamburger est alors ingéré par la cassolette de veau au cépage blanc.

Un commentaire relatif aux interrogations soulevées par le film
Prononcer cuisine américaine accourent immédiatement sur mes papilles une poignée croquante de pop-corn, le doucereux fumet de quelque hamburger, et bien sûr les médicinales effluves du grand verre de Coca. L'image, j'en conviens, est schématique, un brin provocatrice et caricaturale. Elle traduit néanmoins une certaine réalité. Que, du reste, le géant s'efforce, sans vergogne, d'exporter et d'imposer sur toute la planète.
Cette cuisine-là - est-ce d'ailleurs raisonnable d'employer un tel terme pour désigner ces produits transformés justes capables de combler des envies, ou des besoins, de grignotage, sans jamais pénétrer l'univers convivial du repas pris en commun ? - si elle se développe à toute allure, aux ETATS-UNIS comme dans le reste du monde, ne saurait, à elle seule, résumer la gastronomie de l'Oncle Sam. Sans tomber dans les cocoricos nationalistes montant aux pinacles la cuisine française, reconnaissons que nos usages alimentaires se sont très lentement construits, et codifiés - souvent d'ailleurs à outrance ouvrant, du même coup, un espace pour l'apparition, dans les années soixante, de ce que l'on a appelé " la nouvelle cuisine " - tout au long de notre histoire.
La démarche fut identique dans la plupart des vieux pays, singulièrement en Chine. Elle est toute différente aux USA. Construite sur l'éradication quasi-totale des populations autochtones, sur l'importation massive, dans le Sud, d'esclaves arrachés d'Afrique, et sur l'arrivée des "pionniers" venus d'Europe, la nation américaine a démarré, dans sa composante culinaire, sur une sorte de melting-pot sans racines, ni traditions globales. L'apport ultérieur de diverses vagues d'immigrations, notamment italiennes, chinoises et asiatiques, mexicaines, et juives d'Europe, a renforcé encore cette donne. Au point qu'il semble des plus difficiles de déterminer ce qui serait précisément " la " cuisine américaine.
On pourra, bien sûr, évoquer quelques ingrédients de base. Déjà consommés du temps des Indiens, le maïs et le potiron en font partie. Du premier, on tire toujours, outre ces petits grains soufflés que l'on croque à grand bruit dans les salles obscures, les fameux épis bouillis arrosés largement d'un moussant beurre fondu (c'est le corn on the cob), et cette farine façonnant les épaisses tortillas tant en vogue dans le Nouveau-Mexique. Du second naissent moult soupes, tartes et entremets. Le riz est venu s'y ajouter. Particulièrement vers la Nouvelle-Orléans. Avec mille et un apprêts fortement influencés par la culture créole. On aura, également, tendance à mettre sur la table les images d'Epinal mises en avant par les westerns : grande poêle noire dans laquelle frétillent les oeufs ou le bacon, vieille marmite accueillant quelques rustiques et roboratives potées, à base bien souvent de haricots ou autres féculents. On y ajouterait volontiers le barbecue, avec viandes rouges, et moins souvent poissons, et ces viandes cuites au four à même une planche de bois. Dans un pays si vaste, où les immigrations successives ont investi tel ou tel territoire, existent évidemment des différences
régionales. Le gibier foisonne dans l'Oregon, poissons et fruits de mer font merveille du côté de la Californie, volailles et jambon sont encore à la mode en Virginie, on n'en finit pas de se régaler de crevettes, de crabes et de tortue en Floride, d'agréables relents français se perçoivent en Louisiane, d'aigres-douces saveurs allemandes montent du Wisconsin, pendant que les flaveurs pimentées flottent tout au long de la frontière mexicaine. Reste que tout cela s'estompe avec le brassage des populations, l'évolution des modes de vie, la mondialisation et le poids de plus en plus grand des géants de l'agroalimentaire.

Jacques Teyssier

Bande annonce

Un article ajouté le 29/02/16  - Mis à jour le 15/11/23 .

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