Recettes de hiver de Zika

C'est une recette familiale. De la soupe de lentilles vertes de maman à l'ail et piment oiseau sautés à l'huile qu'elle ajoutait en fin de cuisson lorsqu'elle éteignait le feu ( tarchika tawm w felfel qualb sardouk). Cet ajout confère à la soupe de la bonne saveur avec une bonne odeur qui embaume dans la maison chauffée et chaleureuse en hiver. Je réalise cette soupe particulièrement saine de maman pour son doux souvenir...

Soupe de goulash, c'est une soupe-plat complète très réconfortante originaire de Hongrie dont elle est le plat national au bœuf et au paprika pour ingrédients essentiels. Chaque région de l'Europe centrale a sa propre recette, vous en trouverez plusieurs versions. J'ai utilisé du veau le lait, un morceau de gigot que j'ai trouvé en rangeant mon congélateur. C'est un plat héritage ottoman que préparait grand-mère maternelle qu'elle servait avec une grosse miche de pain rustique.

Des pâtes crozets aux boulettes à la bônoise façon grand-mère, plat relevé très réconfortant par ce temps pluvieux et froid. Ici, on aime bien ces plats uniques de la cuisine de l'hiver sans rien à côté, faciles, accessibles et très généreux, ça réchauffe d'emblée.

Je vous propose aujourd'hui un couscous algérien au poulet fermier, cardons et fèves fraiches comme il y en a des milliers et selon nos régions, il est en sauce blanche ou rouge.

Le café au beurre frais et à la cannelle du vieux terroir bônois que l'on consommait jadis servi bien chaud avec une noisette de beurre frais de la ferme à côté, parfait au petit déjeuner pour bien démarrer une journée d'hiver !

Jéri- jari tchich ou chorba à l'orge à l'agneau, soupe traditionnelle de l'est algérien et de la Tunisie, l'orge est préparé de la même façon que le frick , l'orge est torréfié et concassé, avec lequel on épaissit les soupes, très sain et très apprécié par nos aïeux particulièrement et qu'ils accompagnent de galettes à l'orge pur ( raghda ) ou de l'orge mélangé à de la semoule de blé dur. Ce n'est pas de la semoule d'orge avec laquelle on réalise du pain. A l'origine c'est une soupe repas, plat unique des plus savoureux qui fut déclinée en entrée chaude ces dernières années. L'orge et le boulghour sont d' anciens épaississants de soupe ou jari bônois préparés en hiver . Ils sont aussi utilisés en accompagnement ou plat principal car plus économiques, introduits par les ottomans, étant des sous produits pour les jours de disette en temps de guerre et de restriction alimentaire, puis délaissés après l'introduction du riz dans nos mœurs racontait maman, beaucoup de travail en découlait lorsque les vieilles familles faisaient leurs provisions pour l'année, rien n'est acheté dans le commerce pour la simple raison qu'il n'y en avait pas, tout était fait maison jadis. Jari ou jéri: chorba Tchich: orge concassé

Makarouna jéria bouh 3la khouh*, façon grand-mère*. En fait c'est une sorte de soupe de pâtes à l'arabe* ( makarouna arbi ) où tout cuit dans le même faitout. C'est un plat d'hiver très réconfortant de la cuisine du quotidien que nous aimons, très relevé commun aux algériens, makarouna arbi à Annaba, makrouna arbi à Tunis, bakbouka en Lybie, il est essentiellement fait avec du mouton ou de l'agneau, mais sans pois chiches en Tunisie et en Libye. On utilise aussi du poulet pour changer ou par souci d'économie, des boulettes comme ici.

Makarouna bayda jéria, soupe de pâtes coquillettes ou spaghettis, pennes ou tout autre forme de votre choix à la sauce blanche au poulet et carottes. Plat de la cuisine bônoise d'antan et des jours pluvieux du quotidien, de l'hiver et du printemps, très réconfortant et tellement bon !

Soupe de pois cassés à la crème, les légumes secs en hiver, c'est idéal, cela apporte plus de nutriments et d'énergie à l'organisme, associés à un légumes ou plus, on a ainsi un repas complet si on ajoute un bout de pain à côté, c'est très réconfortant, sain et léger. Dans cette soupe , j'ai ajouté de la pomme de terre, un rutabaga et du poireaux, des légumes que j'apprécie particulièrement dans la soupe.

M'hamssa bel kromb, inédit, pâtes petits plombs au chou vert pour changer du chou blanc. C'est un plat d'hiver rustique de l'ancienne cuisine du terroir bônois qui se perd. A base de deux ingrédients principaux, il demeure néanmoins très savoureux et très sain. Un plat santé, réconfortant, léger et relevé que nous consommons les jours pluvieux, ces jours à ne pas mettre le nez dehors. Les pâtes petits plombs (mhamssa) sont roulées maison au même titre que le couscous et sont stockées pour l'hiver. C'est un plat qui ne supporte aucune épice que le sel si on considère que le sel soit une épice.

Soupe de pois cassés au poulet bien de saison les légumes secs que l'on consomme généralement en hiver, généreuse et réconfortante, servie souvent en plat unique chez moi car très consistante.

M'hamssa ou mhamssa jéria traditionnelle du terroir bônois à l'agneau et pois chiches, petits plombs : un plat d'hiver très relevé à base de petites pâtes roulées main à la semoule de blé dur façon couscous, aux boulettes, aïch ou berkoukess pour d'autres régions d'Algérie. Un plat d'hiver par excellence très réconfortant et généreux.

Une recette très savoureuse, servie en plat unique complet grâce aux petites pâtes langues d'oiseaux et à la volaille. On ne peux pas rêver mieux par temps froid. C'est consistant et très réconfortant.

Un plat volaille aux haricots secs rouges (variété d'Espagne !) des plus tendres et savoureux. Une recette de grimoire !

Le hssou ou hsou typique de Annaba est une soupe à base semoule, ail en quantité et piment oiseau ou d'Espelette, aux tomates fraîches à l'ancienne et menthe séchée, sans viande et sans épices ni herbes, c'est une spécialité typique du terroir bônois, d'origine ottomane, soupe éclair des jours de grand froid et des temps de disette et de guerre. Réalisée par nos aïeules turques ottomanes (Oguz-seldjoukide), elle peut être sans tomate et la manière de l'accommoder est particulière, absolument délicieuse et réconfortante, recette accessible pour toutes les bourses.