Garay (Jacques)

L'auteur

Jacques Garay (1949, Saint-Palais). Études secondaires classiques au lycée de Biarritz, puis fac de droit à Pau. Rien de ce qui enjolive le Pays basque n’est étranger à ce journaliste épicurien : beauté des paysages, convivialité, pelote, rugby, golf, surf, palombes, chant, tauromachie… Observateur de la vraie vie, préférant les livres aux calculettes, il pose un regard souvent amusé mais toujours aiguisé sur le joli monde qui l’entoure. Il a déjà publié aux éditions Cairn : Trou noir à Chantaco, Coup tordu à Sokoburu, Estocade sanglante, Requiem à Donibane.

Estouffade à Guéthary

Synopsis

La finale de l’émission TV « Label et Toque » va opposer deux espoirs de la grande cuisine, Koldo Gosaldu et Ibon Krakada, drivés par leurs mentors, deux chefs étoilés de Bidarray et de Guéthary, Txomin Bazkaria et Iker Afaria. Et le Pays basque se divise pour soutenir ses favoris : la côte contre l’intérieur.

Xanti Sopuerta (prononcez Chanti !), auteur de guides gastronomiques et chroniqueur à ses heures, suit les choses de près. Tellement près, que l’assassinat de l’un des chefs va le faire passer de la cuisine à l’arrière cuisine. Rivalité, rancœur, concurrence, tout n’est pas bon dans le cochon : le menu va se révéler explosif.

Pour boucler son enquête, Xanti a ses recettes, surprenantes et efficaces. Ce n’est pas son ami Seignosse, le commissaire chargé de l’enquête, qui dira le contraire. Et Geneviève, sa Geneviève, là-haut à Bordagain, a le chic pour soulever les coins du voile et découvrir la vérité toute nue.

Extrait

- Nous avions rendez-vous ce matin à 8 h et tout était fermé, commençai-je. Nous sommes passés par la remise et c'est Ibon Krakada qui nous a guidé jusqu'à la cuisine. Il va te raconter ça mieux que moi. Pour ce qui est de l'émission et de l'organisation du tournage, Alain Ortolan, fis-je en désignant l'homme au béret, va t'en dire plus.

- Bien, approuva-t-il laconiquement. Pendant que les bleus sous les ordres de Subelet relevaient les identités, l'équipe de l'identité judiciaire avait rallié la scène de crime et commençait son ballet. Je fis signe à Petit Poulet que je voulais lui parler. Il me prit à part.

- Jacques, me laisseras-tu prendre une photo du corps quand il sera dans la housse, et des photos de la cuisine et d'Ibon Krakada ?

- Bien sûr, puisque tu es là. Ça ne changera rien à l'enquête.

- Merci. Alain Ortolan pourrait t'apprendre des choses car il est peut-être arrivé en avance et a fait des images avant que le tournage proprement dit commence. J'aimerais lui parler pour savoir ce qui va se passer pour la chîne MI 16 et comment ils vont continuer l'émission, car ce meurtre, c'est du pain béni. Je ne te dis pas l'audience à la prochaine émission!

- Je vais commencer par lui, puis par le jeune chef.

- Merci. Tu es la crème des poulets...

- De Bresse. Tu me le dis toujours.

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