Recettes d'entremets de Zika

M'chahda ou mchahda à Annaba, étymologie relative aux alvéoles de la cire d'abeilles, crêpes mille trous à la semoule ultra rapides, baghrir dans d'autres régions d'Algérie, une idée pour le goûter de la fête des mères avec des doses exactes et inratables, très rapide à réaliser et si facile.

Mkhanfar, littéralement "bouffi", facile et rapide, pancake de l'ouest algérien et du Maroc, pure semoule de blé dur, en fait, c'est un entremet au même titre que la mchahda bônoise ou crêpes mille trous mais cuits sur les deux faces et servis avec du miel au petit déjeuner comme au goûter et en dessert.

Tajik pastilla bônoise aux pigeons et au noix, الطْجيكْ une spécialité de l'ancienne cuisine andalouse du terroir bônois, une recette oubliée et inédite, à l'eau de rose avec quelques pois chiches, parfois on ajoute une toute petite patate douce lorsque c'est la saison. C'est un entremet ou un dessert, il peut être servi en entrée, préparé pour des festins jadis mais vu l'incidence économique, ce tajik a été délaissé et oublié.

Beignets soufflés dits pets de nonne de Henri Paul Pellaprat, des recettes quasi inratables, j'ai choisi de réaliser ses beignets soufflés pour le goûter, un entremet des plus légers pour les soirées de ramadan et pour mardi gras afin de répertorier une recette de la cuisine du monde sur mon blog parmi tant d'autres.

Du nougat aux noix, Jawzia ou djouzia liquide, d'où son nom, en mousse maison, délicieuse qu'il faudra servir dans de toutes petites verrines ou tasses à café, une recette personnelle réalisée à partir du nougat mou de Montélimar aux amandes et que j'ai allégé en mousse ou nougat liquide . Une confiserie à base de blancs d'œuf, miel, sucre et noix ou amandes ou tout autre fruits secs de votre choix. Spécialité de l'est algérien zawzia et lawzia en Algérie qui à la base un héritage français (connu sous le nom de nougat de Montélimar ) répandu par les romains pris chez les arabes et véhiculé par l'empire ottoman. Recette personnelle .

Boules de Moscou, ces gros beignets pieds noirs bônois légers et aériens que l'on mangeait jusqu'à plus pouvoir respirer, fourrés avec ces vieilles barres ou bâtonnets de chocolat d'antan ou de crème pâtissière. Quoiqu'il en soit, chaque famille avait sa propre recette. Ce sont de grandes quantités qui étaient préparaient dans les cours des maisons ou devant la porte avec des rires aux éclats et des chansons lorsque certains ne participaient pas au carnaval bônois d'antan.

Palouza, balouza, muhallabya ou encore mhalabia, un héritage ottoman, entremet ou dessert à base de fécule de maïs , lait et fleur d'oranger pour les soirées de ramadan , facile mais gagne à cuire lentement et assez longuement qui fait qu'elle ait une consistance dense qui glisse très appréciée .

Une crème onctueuse qui peut se décliner à la farine de riz, contrairement au m'halbi traditionnel et mhalbi aux noix qui dans notre cuisine du terroir est à base de riz concassé.

Mesfouf ou masfouf, couscous fin sucré aux dattes, souvent réalisé pour le s'hour de ramadan et les repas du soir, un couscous très apprécié.

Les crêpes les plus rapides que j'ai eu à faire, on se fait plaisir sans attendre accompagnées de confit d'oranges entières aussi rapide, c'est divin et sans prise de tête.

Flameri de semoule et sa marmelade d'oranges de mes cahiers de classe. Un entremet des plus délicieux et des plus gourmands que je connaisse avec la Pavlova, gâteau de semoule sans œufs que j'avais tiré au sort lors de notre composition de cuisine. Un dessert bluffant et très gourmand que je prépare souvent pour le nouvel an aussi.

Nous avions dans notre programme scolaire français au lycée parmi les autres matières, deux matières qui sont la cuisine et la couture pour les filles, menuiserie et mécanique pour les garçons qui plus tard dans les nouveaux programmes ont été supprimées. Des matières à composition qu'il ne faut pas rater car même si le coefficient était petit, une mauvaise note faisait chuter la moyenne.

Comment préparer les beignets d'amandes authentiques bônois pour l'entremet sucré salé (chbeh essofra).

Mchahda, ghrayefs ou baghrir selon les régions, sont des crêpes mille trous traditionnelles à la semoule à l'origine, ces crêpes étaient faites main, la pâte d'abord pétrie puis hydratée peu à peu jusqu'à ce qu'elle devienne très molle, puis elle est travaillée en mouvements circulaires avec la paume de la main pour qu'elle devienne veloutée et ainsi on écrase tous les grumeaux qui pourraient s'y trouver. Même sa cuisson suit un rituel du temps de nos aïeules, lorsqu'elles commençaient à la cuire sur des tajines lisses en terre cuite qui sera très bien chauffé au préalable sur feu de braises, grand-mère regardait autour d'elle, il ne fallait pas se trouver là, en marchant dans les parages, l'empreinte des pieds empêcherait les trous de se former hhhhhhh, donc personne ne doit être là, la crêpe est aussi couverte dès que la pâte est versée dans le tajine ainsi les mille trous seront bien là. Ces mchahdas ou baghrir ou encore ghrayef sont un entremet servis avec du sucre et du beurre dans le terroir bônois autrefois et au même titre que le talejt et les sfenjs, ils accompagnent le jari ( chorba typique bônoise au frick et à l'agneau ).

Feuilleté héritage arabo andalous, à base de semouline, beurre et miel, pâtisserie traditionnelel algérienne.

Les sfenj sont des beignets traditionnels à la semoule et aux oeufs. Sfenj est un mot tiré de isfanj qui veut dire éponge. C'est un entremet chez nous qui accompagne le jari (chorba), servi au goûter et présenté lors de bonnes et moins bonnes occasions.

C'est la saison des patates douces ( batata hlouwa ) ici, elles sont caramélisées dans une cuisson très lente à l'étouffée au bain marie, ainsi on les consomme entières car les bienfaits sont aussi dans la chair que dans la peau.