Aujourd’hui, je ne m’étalerai pas sur d'autres œufs que ceux de la poule. Je ne m’enfoncerai pas non plus dans des considérations philosophiques et Darwiniennes sur les origines de l’œuf et de la poule. Je n’ouvrirai pas non plus la discussion sanglante mené par les herbivores, végétalistes, végétaliens et autres sectes alimentaires sur l’état d’avancement de l’âme et du vivant dans cette coquille.
Notons cependant un fait trop rarement stipulé dans les manuels académiques : les œufs sont très appréciés par nos amis les Hobbits qui en consomment en quantité indécente ce qui prouve, par la même occasion, que les œufs ne font pas grandir mais assurent une longévité biologique remarquable.
On l’achète idéalement extra frais, c'est-à-dire pondu depuis un à neuf jours. Au-delà de neuf jours il devient « frais » et beaucoup plus discret quant à son âge.
L’œuf est un système complexe (presque Vaudou) qui produit ses anticorps tout seul ce qui lui permet de conserver ses valeurs nutritives et sanitaires. Il se conserve idéalement en ambiance fraîche mais hors du frigo. Le placer en milieu trop froid en revient à tuer cette flore salvatrice. Le froid conjugué à un taux d’hygrométrie élevé entame la pellicule protectrice de l’œuf. Cela peut alors rendre poreuse la barrière normalement infranchissable de la coquille (car calcaire). Elle devient plus facilement accessible aux méchantes salmonelles. Cependant en achetant les œufs au fur et à mesure, on peut les conserver une semaine au réfrigérateur. C’est bien et rassurant. Au-delà, il faut savoir que ce n’est plus une bonne idée. Même si les œufs sont réputés encore consommables, le jaune se délite et l’œuf perd de ses qualités organoleptiques.
La même prudence est recommandée lors des manipulations. La coquille de l’œuf, même nettoyée en amont, est porteuse de salmonelles. C’est pourquoi il faut se laver les mains après la manipulation, de ne pas rincer les œufs inutilement, de ne pas les casser trop tôt, de ne pas laisser les préparations à base d’œuf à température ambiante.
Bref, à cause de tous ces paramètres, il faut être conscient que, passés les contrôles de sécurité et tout le bazar, on ne peut jamais être sûr que les œufs soient de qualité 100% irréprochable (poules élevées en plein air et libres, c’est quand même un minimum). Notez bien que je choisis ici de ne pas remettre pas encore une fois en doute la certitude des certifications (on sait d’ores et déjà que tout cela c’est du flan…). Je préfère plutôt m'intéresser aujourd'hui à la foultitude indécente des utilisations des œufs en cuisine. Effarant ! Sans citer les emplois en maçonnerie, en peinture et autres arts, les œufs se travaillent en l’état et n’ont besoin de rien d’autre que d’eux-mêmes pour revêtir une panoplie délirante de formes et de goûts. Les avez-vous seulement goûtés dans chacune de leur forme essentielle ? Cuits en omelette, œufs brouillés, oeufs durs ou œufs mollets, oeufs pochés, œufs frits, œufs grillés, oeufs en gelée, oeufs cocotte...
Et ce n’est pas tout ! Leurs propriétés sont innombrables ce qui leur vaut leur inclusion dans une somme de préparations. Ils coagulent tranquillement au dessus de 57°C jusqu’au paroxysme de 70°C et un petit peu au dessus si vous voulez développer les arômes. Les blancs sont employés essentiellement dans la réalisation des meringues, les clarifications de bouillons. Les jaunes sont importants dans la préparation de la crème anglaise, de la crème pâtissière, de la crème au beurre et entrent aussi entiers en composition des flans, appareils à crème prise, les sabayons, sauces émulsionnées chaudes ou froides, les liaisons de sauces, les royales, et appareils à bombe...
Foisonnés à froid ou à chaud, vous réaliserez la génoise, les biscuits et autres pâtes légères et onctueuses… et ma page est évidemment trop petite pour décliner tous les emplois des œufs en cuisine et la passion que je leur voue.
La particularité de l’œuf suscite quand même pas mal d’interrogations métaphysiques – agitant le cerveau de votre serviteur - concernant le psychisme des amateurs à propos des pratiques ancestrales liées à l’œuf dont voici un petit aperçu (et la liste n’est pas exhaustive).
Voici donc 14 pratiques ancestrales et autres petites choses sur les oeufs :
Voilà pour la plaisanterie d’usage et revenons à notre sujet principal. L’œuf c’est bien, pas cher et sympa et pas compliqué à comprendre. Côté éthique il est communément admis dans presque toutes les civilisations (car il y aura bien une confession qui nous jettera l’anathème) que l’œuf c’est bien, et ce n’est pas nous, qui allons commencer à dénigrer par plaisir ce cadeau de Mère Nature.
Vous pensez tout savoir sur les oeufs ? Testez vos connaissances en 10 questions.
Appréciés pour leur texture croquante et leur goût salé, ils règnent en maître sur les toasts.
Appréciés pour leur goût délicat, ils peuvent être utilisés dans une variété de plats.
La cuisson des oeufs en coquille classique, durs ou mollets. Et oeufs mollets à la florentine.
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