Avant que les grappes d’acacia ne se fanent, cueillons les fleurs au parfum miellé ! Chaque corolle se détache, prête à fondre dans une confiture acacia‑amande aussi surprenante que délicate. L’idée germe dans le souvenir des beignets d’enfance ; aujourd’hui, la fleur passe du bain de friture au chaudron à confiture.
Les pétales infusent longuement avec sucre blond, jus de citron et une fine poudre d’amande ; la préparation exige de la constance, mais la cuisson reste sage, juste assez pour conserver la note florale intacte. Le résultat, translucide et légèrement nacré, exhale une douceur pimpante qui rappelle le miel frais.
À tartiner sur une
tranche de pain complet au son — idéalement beurrée salée — la confiture révèle un contraste rustique‑soyeux irrésistible. Longue à préparer, certes, mais la cuillère promet une « tuerie » aromatique : étonnante, douce et terriblement printanière.