Vladimir Biaggi, né à Marseille, est agrégé de philosophie, il a écrit de nombreux essais sur la peinture et a publié en 1993 "Maupassant au salon" (Balland). Il prépare une étude sur "Maupassant lecteur de Schopenhauer", (Essai sur la mélancolie).
Jean Arnaud, né à Saint-Tropez, est agrégé d'arts plastiques; il a réalisé depuis 1988 de nombreuses expositions de ses oeuvres en France et à l'étranger (Italie, Espagne, Allemagne, Brésil...).
Cet ouvrage est une véritable invitation au voyage marin dans le sillage des poulpes, seiches et calmars, que la science nomme céphalopodes. Des siècles durant, ces animaux étonnants par l'aspect, la couleur ou l'intelligence, ont offert, bien malgré eux, leurs corps au mythe, à la légende, à la rumeur parfois...
Ils sont également présents, avec puissance et séduction, dans tous les arts : peinture et sculpture, poésie et roman, cinéma et bande dessinée. Monstrueux dans l'imaginaire romantique (avec Jules Verne ou Victor Hugo), sensuels et même érotiques dans la culture japonaise ou malicieux dans les représentations antiques, leur image continue de fasciner les hommes.
Au terme de cette étonnante plongée (richement illustrée de documents souvent originaux) dans la mer, le temps et les rêves en compagnie de Jean Arnaud et de Vladimir Biaggi, vous éprouverez peut-être le désir d'exercer vos talents sur l'une des nombreuses recettes proposées à votre curiosité et à votre gourmandise par les cuisines parfumées des rivages proches et lointains.
Extrait :
Dès 1866, grâce au roman de Hugo, la pieuvre est à la mode; elle obtient même une reconnaissance mondaine si l'on accorde crédit à la lettre envoyée cette même année à son père par François-Victor Hugo:
"La pieuvre est aujourd'hui à l'ordre du jour. Ce monstre va te devoir sa gloire. Tous les journaux en parlent" et preuves vivantes de ce triomphe: "Les modistes ont déjà inventé un chapeau en forme de pieuvre, lequel doit être porté par les travailleuses de la mer, autrement dit par les petites dames qui vont cette année à Dieppe et à Trouville. La pieuvre, sera le plat recherché du grand banquet que va donner à Paris L'évènement. Il parait qu'à la financière, elle est exquise". Trois ans plus tard parait "Vingt mille lieues sous les mers"; le récit, immédiatement populaire, connaîtra par la suite une dimension planétaire grâce à la puissance de l'image cinématographique et de la bande dessinée qui contribueront à fixer le mythe et à prolonger les rêves. La pieuvre tient d'ailleurs les meilleurs rôles dans les films d'aventures marines; fidèle à son poste, près des trésors et des galions engloutis par les flots, elle digère, sans états d'âme, scaphandriers et plongeurs qui passent à proximité de ses ventouses et ne recule jamais devant un sous-marin plus roboratif. "la Malédiction d'Arkham", "Tentacules", "le Monstre vient de la mer" ou "le Sous-marin de l'Apocalypse" ont largement contribué à installer le poulpe dans le panthéon des méchants aquatiques, entre le serpent de mer, le crabe géant et la sangsue monstrueuse !
Ayant plongé assez tôt grâce au Nautilus du capitaine Némo dans l'univers magique des livres pour n'en plus jamais ressortir, je ne peux qu'être enchantée par ce petit bijou. C'est avec un plaisir avoué et totalement assumé que je me suis replongée dans cet univers aquatique, littéraire et artistique de Victor Hugo à Lovecraft en passant par Jules Verne, Maupassant ou Melville. Enrichi de textes scientifiques et de riches et superbes illustrations tirées d'ouvrages d'arts autant que de bandes dessinées ou de contes illustrés, le livre de Vladimir Biaggi et Jean Arnaud propose également tout un chapitre dédié à l'art de cuisiner ces créatures ce qui n'est pas pour nous déplaire ;)
PS: Un grand merci à Martine qui m'a orienté vers ce livre.
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De l'ail et du persil pour la saveur et la fraîcheur des calmars.
Un décor aérien à l'encre de seiche ou au charbon végétal qui donne du caractère à votre assiette.
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