Auteurs

Pierre Meneton, chercheur à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), a consacré ses travaux à dévoiler les dangers de l'excès de sel dans l'alimentation, au risque de se retrouver dans le collimateur de puissants lobbies... Des producteurs de sel ont tenté de lui imposer le silence, en vain. En un procès retentissant, il a pu faire la démonstration scientifique de l'exactitude de ses analyses.

Synopsis et extraits

Chut, ne réveillez pas le consommateur qui dort ! Ne lui dites pas que les quantités invraisemblables de sel qu'il avale tous les jours le prédisposent aux accidents cardiovasculaires, à l'ostéoporose et à certains cancers... Contre le silence que veut imposer le secteur de l'agroalimentaire, un chercheur accuse ! Le sel pris en excès est un serial killer qui agit sans bruit. Le sel nous ronge lentement, celui de la salière sont on saupoudre allègrement notre assiette, mais surtout celui qui est ajouté dans les plats préparés, les fromages, les charcuteries, les pâtisseries... Le dossier du sel est lourd et les preuves irréfutables sont réunies dans cet ouvrage. Pour échapper au tueur, l'auteur nous incite à adopter une nouvelle hygiène de vie. Comment reconnaître les aliments à éviter ? Comment choisir ceux qui nous devrions privilégier ?

Extrait :

Avant propos

On m'a traîné sur le banc des accusés, on a placé ma ligne téléphonique sur écoute, on a réclamé à ma hiérarchie des mesures de rétorsion à mon égard...
La raison ? Chercheur à l'institut nationale de la santé et de la recherche médicale, j'essaie avec quelques autres de dénoncer un problème insidieux qui tue dans nos pays en se présentant sous les atours innocents d'un condiment apprécié : le sel ! Il rehausse sans doute les goûts des aliments, il cache certainement les déficiences d'une cuisine mal embouchée, mais - pris en excès - il provoque, lentement, d'irreversibles ravages dans l'organisme.
Le dossier du sel est lourd, les preuves sont accablantes. Depuis plusieurs décennies, des études concordantes établissent des liens étroits entre l'abus de sel, l'hypertension et les maladies cardiovasculaires, entre l'abus de sel, l'ostéoporose et les calculs rénaux, entre l'abus de sel et certains cancers.
Certes, il existe d'autres habitudes mortelles. Le tabac et l'alcool par exemple. Mais un fumeur prévenu peut arrêter de fumer, il peut éventuellement décider d'abandonner sa cigarette. Le buveur averti peut, avec ou sans l'aide d'un tiers, renoncer à a bouteille. Quels que soient leurs choix, le fumeur et l'alcoolique restent plus ou moins maîtres de leurs prises de risques.
Il en va tout autrement de l'excés de sel qui est, généralement, un tueur masqué. Car le sel se dissimule partout. Il est dans le pain que vous mangez, dans les plats préparés que vous faites tourner au micro ondes, dans les gâteaux sucrés que vous offrez au moment du dessert, dans les barres chocolatées que vous grignotez... Le sel que l'on ajoute soi-même en secouant la salière ne représente qu'une part minoritaire du sel ingéré.
C'est dire la difficulté d'échapper au problème !