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Scarron (Paul)

Scarron (Paul)
Scarron (Paul)

Paul Scarron

Écrivain français d'origine piémontaise né le 4 juillet 1610 à Paris. Issu de la noblesse de robe, septième enfant d'un conseiller à la cour de comptes, il entre dans les ordres en 1629. Il vit au Mans de 1632 à 1640, dans l'entourage de l'évêque Charles de Beaumanoir et fréquente les salons provinciaux. En 1638, il est atteint d'une maladie qui finit par le rendre paralysé des jambes. À partir de 1638, Scarron n'est plus qu'un pauvre corps, tordu et perclus, immobilisé dans un fauteuil. Il commence à écrire ses premières œuvres à partir de 1643. Il rentre à Paris et en 1652, à 42 ans, il épouse une orpheline sans fortune âgée de seize ans et demi, Françoise d'Aubigné, petite fille d'Agrippa d'Aubigné et future Madame de Maintenon. Il ouvre un salon dans le quartier du Marais, salon qui sera bientôt couru par tous les familiers du Louvre.Il meurt à Paris le 6 octobre 1660.

Chanson à boire

Que j'aime le cabaret !
Tout y rit, personne n'y querelle.
La bancelle
M'y tient lieu d'un tabouret.
Laissons les interests
Des culs, des tabourets ;
La Noblesse
Pour la fesse
Fait prouesse :
En bien beuvant
Taschons d'en faire autant.

Tout respect et tout honneur
A Messieurs les porteurs de rapières ;
Leurs derrières
Font pourtant trop de rumeur :
Quoy ! pour le cu caduc
De la femme d'un Duc
Tout le monde
S'entre-gronde,
S'entre-fronde,
Et pour le cu
Tout s'en va T. U. tu !

Vray-Dieu ! que le vin est bon !
Qu'il est frais ! Dans mon verre il pétille.
Qu'on me grille

Vistement de ce jambon !
ô que je vay disner !
Que je m'en vay donner !
Ça! courage !
Faisons rage :
Ce potage
Bien mitonné
Est d'un goust raffiné.

Chanson à manger

Quand j'ai bien faim et que je mange
Et que j'ai bien de quoi choisir,
Je ressens autant de plaisir
Qu'à gratter ce qui me démange.
Cher ami tu m'y fis songer :
Chacun fait des chansons à boire,
Et moi, qui n ai plus rien de bon que la mâchoire
Je n'en veux faire qu'à manger.
Quand on se gorge d'un potage
Succulent comme un consommé,
Si notre corps en est charmé,
Notre âme l'est bien davantage.
Aussi Satan, le faux glouton,
Pour tenter la femme première,
N'alla pas lui montrer du vin ou de la bière,
Mais de quoi branler le menton.
Quatre fois l'homme de courage
En un jour peut manger son saoul ;
Le trop-boire peut faire un fou
De la personne la plus sage.
A-t-on vidé mille tonneaux ?
On a bu que la même chose ;
Au lieu qu'en un repas on peut doubler la dose
De mille différents morceaux.
Quel plaisir, lorsqu'avec furie,
Apres la bisque et le rôti,
Un entremet bien assorti
Vient réveiller la mangerie !
Quand tu mords dans un bon melon,
Trouves-tu liqueur qui le vaille ?
O mon très cher ami, je suis la mangeaille ;
Il n'est rien de tel qu'un glouton.

Un article ajouté le 29/02/16  - Mis à jour le 10/03/22 .

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