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Hrira ou harira au levain maison, à la nounkha ( anis d'inde ) soupe consistante répandue à tout le Maghreb là où les maures andalous ont élu refuge particulièrement dans les grandes villes côtières algériennes. La particularité de la harira bônoise est l'ajout de la nounkha, soupe délaissée et oubliée du terroir bônois au profil du jari que nos aïeules trouvaient plus présentable lors des fêtes. C'est une nouveauté pour ramadan 2023.

Des pâtes crozets aux boulettes à la bônoise façon grand-mère, plat relevé très réconfortant par ce temps pluvieux et froid. Ici, on aime bien ces plats uniques de la cuisine de l'hiver sans rien à côté, faciles, accessibles et très généreux, ça réchauffe d'emblée.

Barania batata ou batata barania, étymologie propre au langage des autochtones bônois. Plat de pommes de terre frites en sauce blanche au citron à l'agneau traditionnellement que je décline avec des olives et du poulet pour changer. C'est un ragoût du quotidien typique de la cuisine du terroir bônois.

Calentica ou garantita : un gratin ou flan salé de la cuisine pied-noire espagnole bônois (Annaba) est une recette délaissée et oubliée dans notre ville, à base de farine de poids chiches, et cumin à laquelle ont été introduit les œufs, l'harissa (ou la moutarde de Dijon pour la version bônoise) qui était servie en entrée ou en apéritif à Bône. La calentica bônoise n'était pas un met de la street food mais familiale ; chaque famille apporta son plus et ses astuces et donc elle porta le nom des familles pieds noirs bônois.

Hrira ou harira mermez*, soupe ancestrale traditionnelle de l'ancienne cuisine bônoise que je remonte de mon ancien blog pour ramadan, حريرة مرمز, soupe à la semoule d'orge vert, viande et légumes, héritage andalous répandu à tout le Maghreb par nos ancêtres maures andalous et ottomans qui ont aussi véhiculé la cuisine du monde, ils ont apporté leur cuisine et leurs us et coutumes et les ont répandu sur tout le territoire algérien où chaque région et chaque famille possède sa propre recette selon les origines et les alliances de chacun.. Autrefois, nos aïeules utilisaient le levain pour épaissir les soupes, il était élevé et entretenu régulièrement chaque soir, le levain apporte une belle saveur de fermentation dans les soupes.

Envie de courgettes et aubergines à  la charmoula ? Cuisinez cette recette de cumin et félicitez son auteur par un petit coup de coeur !

Mchalwech annabi, feuilleté traditionnel bônois au miel et aux noix du mont de l'Edough, مشلوش جبل ايدوغ ـ عنابة. Entremet de fêtes au même titre que ziréwi, réalisés pour des circonstances de réussites réalisés par les familles autochtones bônoises et présenté chaud à toutes les occasions heureuses. La finition de ce mchalwech se fait en présence des invités pour être servi en premier, pendant que les feuilles seront préparées la veille. C'est un travail fastidieux lorsqu'il s'agit de grandes quantités pour une grande cérémonie, mais facile à réaliser lorsqu'on veut se faire plaisir pour une soirée de ramadan par exemple. C'est une occasion pour moi pour dépoussiérer ce mchalwech des autochtones de la ville de Annaba, méconnu des autres régions d'Algérie et le sortir des oubliettes. Le mont de l'Edough qui culmine à plus de 800 m d'altitude, connu pour ses forêts de chêne- liège qui sont une richesse dont une grande partie part pour l'exportation, les forêts de noyers et pas une ancienne maison ou domaine n'en possèdent pas , les arbousiers et une culture des plus riches, variées et bio.

Dattes fourrées de beurre fermier aux noix, ancienne recette de la cuisine du terroir bônois qui accompagne le café noir.

Galettes de Pâques et du printemps à la fleur d'oranger, souvenirs de mon enfance dans Bône d'antan.