Petits farcis provençaux à la manière de Lucien Tendret, fond de braisage à l'origan, truffe d'été. La guerre des farcis est très ancienne. Pareillement à celle qui oppose depuis des lustres petits et gros boutistes, celle-ci ne semble pas trouver d'arrangement. Aujourd'hui, les Nissards protègent la leur mais avant ça, l'illustre Brillat-Savarin s'opposait déjà à Grimod de la Reynière en qualifiant ses tomates farcies de "grossières". Nous n'essayons pas ici d'entretenir ni d’apaiser de vieilles rancunes. Nous vous proposons notre recette, inspirée de ce que nous avons jugé de plus pertinent.
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Une musique partagée par Chef Simon pour accompagner une recette de poulpes à la provençale.
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Tarte estivale aux tomates cerises glacées au vinaigre de Barolo, basilic marseillais et piment basque.La nature est si bien faite que les premières journées de chaleur arrivent toujours en compagnie des tomates pour nous rafraichir et nous désaltérer. Tomates dont il est vivement conseillé d'abuser. Les tartes légumières de l'été sont un champ d'exploration infini, il suffit d'avoir une bonne recette de base pour la pâte et de laisser parler son imagination en rentrant du marché. Les feuilles du basilic marseillais sont plus petites et plus décoratives et leur goût est bien plus prononcé mais il est parfois difficile à se procurer. On pourra le remplacer néanmoins par du basilic commun ciselé au dernier moment.
Salmis de sarcelle aux blettes et aux anchois, jus aux olives taggiasche, navets noirs de Pardailhan. Foulques, sarcelles, râles et colverts s’accommodent aux olives depuis la nuit des temps. Ces oiseaux de marais sont appelés « sauvagine » et leur goût se rapproche de leurs cousins d’élevage mais possèdent néanmoins un parfum rappelant légèrement leur lieu d’origine. Pierre de Lune, cuisinier du Duc de Rohan encourageait ses lecteurs à apprêter le colvert avec des anchois pour en relever la saveur. Le filet d’anchois, héritier vulgaire de la colatura ou du garum s’utilise en condiment depuis fort longtemps. On s’en sert également pour parfumer la viande de taureau en Camargue.
On peut remplacer les navets de Pardailhan une variété rare et ancienne par d’autres navets et la sarcelle par du colvert.
Si le canard à l’orange est un classique de la cuisine bourgeoise française, il est aujourd’hui fortement décrié par les restaurateurs. On considère souvent que l’invention de ce plat serait due au legs de A. Viard, auteur de Le Cuisinier royal ou l’art de faire la cuisine (1820) ou encore à René Lasserre dans les années 40. Pourtant l’origine du canard à l’orange est bien plus ancienne. En Italie on prétend qu’au XVIe siècle, Catherine de Médicis aurait importée en France une recette de Padoue « Papera alla frutta« . Cette recette padovane est mentionnée par Mattia Gieger dans un ouvrage appelé I tre trattani (Les Trois Traités) et date de 1639 mais on ne trouve pas de traces antérieures à celle-ci en Italie. Dans la région de Séville en Espagne, on prépare également une recette à base de canard Mut del Penedes avec des oranges de la région, les célèbres Bigarades (ou oranges de Séville).
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